La relation de BRAGG et la diffraction X sur poudre |
Rappel sur la relation de Bragg
Elle rend compte des conditions de diffraction d'une onde électromagnétique
($0.5{\mathring A}\text{ }<\lambda <2.5{\mathring A}$) par
les électrons des atomes ou ions (pour les rayons X) ou par les noyaux (pour
les neutrons).
La différence de marche entre les rayons diffractés par 2 plans réticulaires
consécutifs doit être un multiple entier de la longueur d'onde pour que les
rayons (issus en phase de la source) restent en phase après la diffraction (condition
nécessaire pour l'observation d'une intensité diffractée non nulle). La relation
(limitée à l'ordre n=1 pour tenir compte des propriétés périodiques des familles
de plans réticulaires - ${{d}_{hkl}}=\frac{{{d}_{2h2k2l}}}{2}$…) s'écrit:
Quand l'angle d'incidence $\theta $ du faisceau de rayons X (par rapport à une famille de plans réticulaires (hkl) ) vérifie la relation de Bragg, on observe un raie de diffraction qui caractérise cette famille de plans.
Chaque composé cristallisé a donc un spectre
de diffraction caractéristique (fiche d'identité répertoriée dite "fiche "ASTM",
du nom de la banque de données qui les rassemble).
Diffractogramme de $Ba{{F}_{2}}$
Vous obtenez ainsi les valeurs ${{d}_{hkl}}$ pour la série des 6 raies visibles : Vous pourrez vérifier que ces valeurs sont celles présentées dans la fiche "ASTM" du composé. * Les intensités relatives peuvent ne pas correspondre strictement à celles annoncées dans la fiche, certaines raies sont très sensibles aux effets d'orientations préférentielles (certains plans sont favorisés quand la poudre est écrasée et étalée sur le porte-échantillon.) |
Utilisation de la relation de
Bragg : $KNi{{F}_{3}}$
Diffractogramme de $KNi{{F}_{3}}$ On pointe le sommet d'un pic avec la souris, les valeurs affichées sont l'angle $2{{\theta }_{hkl}}$ correspondant et la distance interréticulaire ${d}_{hkl}$. Vous obtenez ainsi les valeurs ${{d}_{hkl}}$ pour la série des 8 raies visibles : Vous pourrez comparer aux valeurs présentées dans la fiche "ASTM" du composé. La conclusion est que ce composé n'est pas pur et que les raies à 3.14 - 2.219 caractérisent la présence d'une impureté. * Les intensités relatives peuvent ne pas correspondre strictement à celles annoncées dans la fiche, certaines raies sont très sensibles aux effets d'orientations préférentielles (certains plans sont favorisés quand la poudre est écrasée et étalée sur le porte-échantillon.) |
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Ce spectre de diffraction a été réalisé avec un temps d'acquisition suffisant pour obtenir un spectre de très bonne définition. On peut se rendre compte alors que l'onde electromagnétique utilisée n'est pas monochromatique. En effet, si l'on considère les raies de la fin du spectre (zoom à $\theta >70{}^\circ $), on constate que chaque raie est constituée d'un doublet de 2 raies dont les intensités sont dans le rapport 2/1. La radiation incidente est en fait un doublet ${{K}_{{{\alpha }_{1}}}}-{{K}_{{{\alpha }_{2}}}}$ dont les longueurs d'ondes sont (pour le Cuivre : ${{\lambda }_{1}}=\text{ }1.540562\text{ }{\mathring A}\text{ }et\text{ }{{\lambda }_{2}}=1.544390\text{ }{\mathring A}$); ces deux raies correspondent aux transitions ($K{{L}_{III}}\text{ }et\text{ }K{{L}_{II}}$) dont les probabilités sont dans la proportion 2/1. Pour obtenir un rayonnement vraiment monochromatique, il faudrait utiliser un monochromateur. La valeur ${{\lambda }_{CuK\alpha }}=1.541,\mathring A$ donnée pour déterminer les valeurs des ${d}_{hkl}$ n'est que la valeur moyenne (uniquement valable donc aux faibles angles $2{{\theta }_{hkl}}$ où on ne peut distinguer le dédoublement des pics). Pour un dépouillement plus précis, il faut ôter au spectre de diffraction la contribution ${{K}_{\alpha 2}}$ et utiliser la longueur d'onde ${{\lambda }_{CuK\alpha 1}}=1.540562\mathring A$. Ceci est expliqué plus en détail dans les pages suivantes. |
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