Effet thermoélectrique :
Deux soudures entre des métaux différents soumises à des températures différentes créent une force électromotrice.
C'est l'effet Seebeck qui est en fait la superposition de l'effet Peltier (Si un courant parcourt un circuit constitué de deux métaux différents, il y a échange d'énergie calorifique entre le milieu ambiant et la soudure) et l'effet Thomson (Il existe une différence de potentiel entre les extrémités d'un conducteur dont les extrémités sont à des températures différentes).
Comme la fem est fonction de la différence de température entre les deux soudures, il faut disposer d'une source qui donne une température de référence (en général la "soudure froide").
En milieu industriel, on travaille avec des couples à une seule soudure et un système qui compense l'absence de la soudure froide.
Ce système peut être un cable constitué de métaux dont les soudures avec les fils du couple compensent l'écart entre la température ambiante et celle de référence ou une tension de décalage.
En laboratoire on travaille avec une source froide. On utilise souvent un vase Dewar contenant de l'eau pure avec de la glace d'eau pure sous pression ambiante ( 0 °C).
L'amplitude de l'effet est très variable selon la nature des fils utilisés.
De multiples associations de métaux et d'alliages ont été testées et les couples les plus intéressants ont été normalisés.
Le couple le plus sensible est le couple E constitué de Chromel (alliage de 90% de nickel et de 10% de chrome) et de Constantan (alliage de 55% de nickel et de 45% de cuivre). Sa fem varie de 68 µV par °C au voisinage de 100 °C.
Avantages : Faible coût, faible inertie, facilité de mise en oeuvre, mesures ponctuelles.
Inconvénients : Non linéaires, nécessitent un vieillissement, nécessitent un couplage thermique qui augment l'inertie, nécessitent souvent une gaine de protection.
Pour les couples utilisés en milieu industriel on trouve des tables V = f( t ) ainsi que des formules qui permettent de calculer soit V en fonction de t soit t en fonction de V.
On peut par exemple utiliser celles du site http://www.omega.com/techref/pdf/z198-201.pdf. (norme ITS-90).
Remarque : Le fait de brancher un appareil de mesure dans le circuit du thermocouple introduit des jonctions supplémentaires. Il faut que celles-ci soient à la même température sans quoi on introduit des fem supplémentaires.
Utilisation :
Le programme simule les couples E et J (Fer-Constantan).
Pour ces deux couples, il est possible de représenter la fonction V( t ) par un polynome.
Pour le couple E j'ai utilisé la norme ITS-90 gamme 0 °C - 1000 °C (polynome du 10 ième degré) et pour le couple J la norme ITS-90 gamme −210 °C - 760 °C (polynome du 8 ième degré).
Bien que la simplicité du programme ne l'impose pas, j'ai utilisé le schéma de Horner pour effectuer le calcul des polynomes.
Le polynome y = a0.x0 + a1.x1 + a2.x2 + ... + an.xn peut s'écrire sous la forme y = ((...(an.x + an-1).x + ... + a1).x + a0.
Cette méthode évite le calcul des puissances successives de la variable.