Un oculaire permet d'observer en l'agrandissant l'image réelle donnée par un objectif. C'est une loupe améliorée que l'on rencontre dans de nombreux instruments : microscopes, lunettes terrestres et astronomique, télescopes, viseurs...
Il existe deux types d'oculaires :
Oculaire divergent : C'est une lentille divergente placée avant le foyer image de l'objectif. Si celui-ci fournit une image inversée, elle est vue droite avec un oculaire divergent. C'est l'oculaire de la lunette de Galilée.
Oculaire convergent : C'est l'équivalent d'une loupe placée après le foyer image de l'objectif. Si l'objectif donne une image inversée, celle-ci est vue inversée avec ce type d'oculaire. Avec des jumelles, il faut ajouter un redresseur d'image pour utiliser cette configuration.
L’utilisation d’oculaires constitués de plusieurs lentilles permet d’augmenter le champ global (pour un doublet, la distance entre le foyer objet et la lentille d’entrée est en général inférieure à la distance focale d’une lentille unique de même focale.)
Les oculaires comportent de une lentille (oculaire de Galilée) à une dizaine de lentilles.
Oculaire d'Huygens
Système optique équivalent (Approximation de Gauss) |
La distance focale image est f ' = − f '1.f '2 / D
F'2F' = − f2.f '2 / D (Le foyer image du système est le conjugué de F'1 dans L2);
F1F = f1.f '1 / D (Le foyer objet du système est le conjugué de F2 dans L1);
La distance focale est égale à 3a / 2.
La figure indique une méthode graphique de détermination des éléments principaux du système équivalent à ce système épais. Les foyers objet (F) et image (F’) sont à la distance a /2 de S2.
Le plan principal image (H’) est situé au milieu des deux lentilles et le plan principal objet est confondu avec le plan focal image des deux lentilles. (Les plans principaux sont les plans de grandissement +1).
Le foyer image est réel : l'oculaire est convergent
Le foyer objet se trouve en arrière de S1 : l'oculaire est dit négatif (FoS1 < 0).
En utilisation normale, cet oculaire permet (en plaçant l’œil en H) d’observer une image formée dans son plan focal objet par un objectif. La première lentille donne de cette image (qui est virtuelle) une image réelle située dans le plan focal de la seconde lentille.
L’image finale est donc à l’infini ; elle est observée sous un angle a. Le système se comporte comme une loupe. Il ne permet pas l’utilisation d’un réticule puisque l'on observe un objet virtuel. Comme l’angle d’observation final est indépendant de la couleur de la lumière incidente, cet oculaire n’a pas d’achromatisme apparent.
Achromatisme apparent :
On suppose qu'un objectif corrigé de l'aberration chromatique est suivi par un oculaire.
Pour avoir achromatisme en utilisation normale (image à l'infini) , il faut que les dimensions des images colorées soient toutes identiques. Ceci suppose qu'elles sont vues sous le même angle. La distance focale du doublet Φ doit être indépendante de la longueur d'onde. Or pour un doublet, on a : 1 / Φ = 1 / φ1 + 1 / φ2 − e /
φ1. φ2. (a)
Il y a achromatisme si d(1 / Φ) = 0 soit dφ1 / φ12 + dφ2 / φ22 −
e.(dφ1 / φ1+ dφ2 / φ2) /
φ1. φ2 = 0. (b)
Si les lentilles de l'oculaire sont faites d'un même verre
on a : dφ1 / φ1= dφ2 / φ2 = A.
La relation (2) devient :
A / φ1 + A / φ2 − 2.A.e /
φ1. φ2 = 0 soit φ1 + φ2 = 2.e
Cette relation est vérifiée pour les oculaires d'Huygens de formules 3-2-1 ou 4-3-2.
Tracé des rayons
Le programme effectue le tracé exact des rayons. On peut constater les divergences avec l'approximation des petits angles.
Le système est conçu pour obtenir un oculaire de distance focale 15 mm.
(a = 10 mm, f1 = 30 mm, f2 = 10 mm).
Données utilisées :
R1 = 18 mm. OS1 = −1, 5 mm. OS2 = 1,5 mm. R3 = 6 mm. OS3 = 18,7 mm. OS4 = 21,3 mm. N = 1,6
Dans le programme les rayons réels sont tracés en rouge, les rayons virtuels en pointillés. Les constructions utilisent les éléments principaux.
Quand l'objet devient virtuel, j'ai déterminé le rayon incident qui correspond à un émergent passant par le sommet de la seconde lentille. Quand l'objet est situé dans le plan focal objet de l'oculaire (condition normale d'utilisation) l'image finale agrandie est à l'infini et peut être observée sans avoir à accommoder.
Le diaphragme tracé en bleu correspond à la pupille de l'œil (diamètre 6 mm).