Contrairement aux tubes pour oscilloscope où la déviation du faisceau d'électrons est assurée par un champ électrique, dans les tubes pour télévision, la déflexion est produite par un champ magnétique (crée par des bobines).
Les images à diffuser sont découpées en lignes (25 images/s découpées en 625 lignes en europe).
On applique sur les bobines de déviation horizontale un courant en dents de scie ou rampe et le spot traverse l'écran de la gauche vers la droite avec une vitesse constante.
L'intensité du faisceau d'électrons est modulée par le signal. Une couche phosphorescente est excitée par l'impact du faisceau et émet (avec plus ou moins d'intensité et de rémanence) une lumière visible.
A la fin de chaque ligne, le signal comporte une impulsion qui déclenche l'extinction du spot et son retour rapide. Le courant dans les bobines de déflexion verticale est ajusté pour la nouvelle ligne.
Pour limiter le scintillement de l'image, on utilise un balayage entrelacé : Le spot parcourt les lignes impaires (1, 3, 5 ... 623, 625) en 1/50 de seconde puis les lignes paires.

La rémanence du phosphore et la persistance des impressions lumineuse sur la rétine donnent l'illusion d'une image permanente.
En noir et blanc, la couche de phosphore est répartie de manière uniforme sur la face interne de la fenêtre du tube. Pour les tubes couleurs, il faut trois canons à électrons distincts. Sur la dalle du tube, les zones photochromes sont réparties en triplets (rouge, vert et bleu). Un masque permet à chaque faisceau d'électrons de n'exciter que les "bons" phosphores.

Utilisation :
Le trait rouge vertical donne l'amplitude du courant appliqué sur les bobines de déflexion verticales.
Le trait rouge horizontal donne celle du courant appliqué sur les bobines de déflexion horizontales.
J'ai volontairement laissé visible le retour du spot à la fin de chaque ligne.
Du fait de la rémanence du tube, la luminosité des zones excitées décroît progressivement et non pas brutalement à chaque demi-trame comme dans ce programme.