On examine ici le principe du télémètre à prisme ou stigmomètre qui est utilisé pour effectuer la mise au point dans certains appareils photographiques de type "reflex". Dans ces appareils, un miroir plan escamotable permet d'envoyer l'image formée par l'objectif soit sur un verre dépoli soit, lors du déclanchement, sur le film. Un prisme redresseur d'image suivi d'un oculaire permet à l'opérateur d'effectuer le cadrage et la mise au point.
Le stigmomètre est aussi connu sous le nom de prismes de Dodin du nom de l'inventeur de ce dispositif
Au centre du viseur dans une zone non dépolie, on taille deux prismes identiques de petit angle au sommet A.
Ces prismes sont croisés : le sommet de l'un correspond à la base de l'autre et réciproquement.
On montre qu'un prisme de petit angle est pratiquement stigmatique et qu'il introduit une déviation D = (N − 1) A .
Supposons que l'objet photographié contienne une ligne horizontale. Son image est une ligne horizontale dans le plan image de l'objectif (Point jaune). Les rayons correspondants qui traversent les prismes sont déviés de ± D.
L'un des prismes donne du trait une image en dessous
et l'autre une image au dessus de l'image normale (Points bleu et vert). Quand la mise au point est correcte (le plan image est confondu avec le plan du dépoli de visée) l'image se forme dans le plan des prismes et ceux-ci n'introduisent plus aucune déviation : L'image du trait horizontal est continue.
Le dispositif est très sensible est permet d'effectuer une mise au point parfaite. On trouve des appareils où il faut viser un trait vertical
ou un trait oblique.
Utilisation
La figure correspond à une coupe verticale du système.
Le point jaune est la trace de l'image d'un trait horizontal, les points bleu et vert sont les traces de l'image de ce trait dans les prismes.
Le cartouche en haut à droite correspond à l'image
observée dans le viseur.