On considère un pendule simple de masse MP et de longueur L = 1 m, mobile sans frottements autour d'un axe horizontal, porté par un chariot de masse MC qui se déplace sans frottements sur des rails horizontaux et normaux à l'axe de rotation. Le point de suspension du pendule est confondu avec le centre de masse du chariot.
Comme on néglige les frottements, la réaction sur les rails est verticale et il n'existe aucune force externe horizontale : L'abscisse du centre de masse est immobile. Elle est prise comme origine des abscisses.
Soient X l'abscisse du centre de gravité du chariot, x celle du centre de gravité du pendule et φ l'angle du pendule avec la verticale.
On peut donc écrire :
x = −X + L.sin(φ) et (MP.x + MC.X) / (MP + MC) = 0.
La vitesse du pendule est v = L.dφ / dt et ses composantes sont v.cosφ et v.sinφ
On en déduit que la vitesse VC du chariot est liée à la vitesse v par la relation :
VC = − MP.v.cosφ / (MP + MC).
Équations du mouvement :
Il existe plusieurs méthodes pour déterminer l'équation différentielle du mouvement. Comme on néglige les frottements, le plus rapide est d'utiliser la conservation de l'énergie.
Soit φ0 l'angle initial du pendule au temps t = 0. L'énergie initiale du système est E = − MP.g.L.cosφ0.
½.MC.VC2 + ½.MP.[(v.cosφ + VC)2 + ( v.sinφ)2]
− MP.g.L.cosφ = E
En utilisant les valeurs de VC et de v, on tire :
(dφ / dt)2 = 2g (cosφ − cosφ0). (MP + MC) / L. (MC + MP.sin2φ)
La dérivation de cette relation par rapport au temps
conduit, en posant A = MC + MP.sin2φ, à l'équation :
dφ2 / dt2 + g.(MP + MC).sinφ / A.L + (dφ / dt)2.MP.sinφ.cosφ / A = 0.
Cette équation n'a pas de solution analytique et doit être intégrée numériquement.
On constate que cette équation ne dépend que du rapport des masses K = MC / MP.
Vérifier que pour MC infinie (chariot bloqué), on retrouve l'équation du pendule simple : dφ2 / dt2 + g.sinφ / L = 0.
Si le mouvement du chariot est sinusoïdal et si la fonction φ(t) est aussi sinusoïdale, alors la trajectoire du centre de masse du pendule est une branche d'ellipse d'ou le nom donné à ce pendule.
Utilisation :
L'équation différentielle est intégrée par la méthode de Runge-Kutta à l'ordre 4. Le pas d'intégration utilisé est de 0,01 s.
Avec les sliders, choisir les valeurs des masses MC et MP ainsi que la valeur de l'angle initial φ0.
Les cases à cocher permettent d'obtenir soit une simulation du mouvement soit le tracé des courbes X = f(t) et φ(t).
Courbes :
Le programme affiche la valeur du rapport K et détermine numériquement la durée T de la période d'oscillation.
Comparer cette période à celle d'un pendule simple de même longueur (1 m).
Pour estimer "l'harmonicité" des mouvements, le programme trace également (en gris) la courbe ψ = φ0.cos (2.π.t / T).
Faire varier la valeur du rapport entre les masses et l'amplitude initiale.On peut constater que pour les valeurs de φ0 inférieures à 35° la variation de φ est toujours pratiquement sinusoïdale. Par contre pour les valeurs importantes de φ0 la variation de X n'est pas du tout sinusoïdale.
Vérifier que si K est grand, le système se comporte comme un pendule simple.
Simulation :
Le programme affiche les valeurs du temps, de l'abscisse du chariot et l'angle du pendule.
Il trace également la trajectoire du pendule. Dans tous les cas cette trajectoire ressemble à une portion d'ellipse.
Sur le site il existe une autre page qui présente le même problème mais avec une représentation physique différente.