La connectivité dans l'état solide
C'est une vue générale sur la connexion d'un système de points ; ces points peuvent représenter un atome ou des polyèdres (tétraèdres, octaèdres, cubes, ...). Soit p la connectivité :
si p = 0 : le point est isolé (ex : atome isolé)
si p =1 : le point est lié à un autre point (ex : paire d'atomes donc une molécule (${{\text{O}}_{\text{2}}}\text{, C}{{\text{l}}_{\text{2}}}$ ...))
si p = 2 : chaque point est lié à 2 autres points. On obtient alors soit une chaîne infinie d'atomes ou un cycle (${{\text{S}}_{\text{8}}}\text{ ou }{{\text{S}}_{\text{n}}}$ ).
si p = 3 : chaque point est lié à 3 autres points. On peut avoir un groupement fini comme le tétraèdre (ex : ${{\text{P}}_{\text{4}}}$ ) ou la « sphère » (${{\text{C}}_{\text{60}}}$ ) ou des couches comme dans le carbone graphite.
si p = 4 : chaque point est partagé avec 4 autres points. L'enchaînement conduit à un réseau tridimensionnel dont le représentant le plus simple, à partir d'atomes, est le carbone diamant.
Cette notion de connectivité appliquée à un polyèdre permet de mettre en évidence des structures présentant une dimensionnalité qui va de 0D (polyèdre isolé) à 3D (agencement tridimensionnel de polyèdres).
En prenant l'exemple de l'octaèdre et du tétraèdre la dimensionnalité en fonction de p évolue de la manière présentée au tableau suivant :
On peut facilement imaginer que la dimensionnalité augmente suivant la manière dont les files ou les plans se raccordent entre eux pour donner des structures plus complexes.